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Colette Major-McGraw

Colette Major-McGraw
Écrivaine québécoise originaire des Laurentides. Sa trilogie historique Sur les berges du lac Brûlé remporte un vif succès dans le monde francophone, tant au Canada qu'en Europe.

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L’ÉCRITURE UN HOBBY, UNE PASSION OU LES DEUX

Posted by Colette Major-McGraw on Jul 14, 2024 8:00:00 AM

Ça y est, la glace est cassée entre nous… 

C’est-à-dire qu’on devrait être moins gêné de discuter ensemble.

J’ai reçu de bons commentaires à la suite de mon premier blogue. On m’a dit que ça me ressemblait… qu’on percevait bien ma véritable passion pour mon métier ! On a toutefois remarqué que je n’avais pas négligé d’y mettre un soupçon d’humour… l’épice de la vie que je préfère.

La fin des classes approche à grands pas pour les enfants, petits et grands, mais pour ceux qui souhaitent apprendre des trucs sur la carrière d’auteure, ça ne fait que commencer.

Avant d’entreprendre quoi que ce soit, je vous demanderais ce que représente l’écriture pour vous.

  • Complétez-vous un journal quotidien ou l’avez-vous fait auparavant ? 
    • Si oui, combien de temps ça a duré ou peut-être avez-vous continué ce rituel ?
  • Avez-vous déjà entretenu une correspondance avec quelqu’un ? Que ce soit dans votre jeunesse ou à l’âge adulte. 
    • Est-ce que ça vous semblait facile ou plutôt complexe ?
  • Avez-vous du papier et des crayons qui traînent un peu partout dans la maison ? 
    • Inutile de préciser que ça dérange votre conjoint… ça fait partie du métier.
  • Êtes-vous du genre à noter une phrase entendue ou une pensée qui vous traverse l’esprit, que ce soit sur une serviette de table, un napperon de restaurant ou une vieille enveloppe ?
  • Vous êtes-vous déjà levé durant la nuit pour écrire ?
  • Que se passe-t-il quand vous allez là où il y a des livres à vendre ? Dans une librairie, un magasin de grande surface ou un marché aux puces… avez-vous pu vous retenir de vous en procurer un ou deux et peut-être même trois ?
    • Cette fois-ci, je vous dirais qu’il est préférable de laisser votre conjoint à la maison pour faire ces courses. Pour ma part, je peux rester des heures là où il y a des livres.
  • Il existe d’autres symptômes, mais inutile de trop en mettre. 

pastedGraphic.pngPetit conseil, n’en parlez surtout pas à votre médecin, car vos symptômes sont tout à fait normaux. Vous n’avez pas le mal imaginaire, mais plutôt 

une créativité fertile qui cherche à fleurir.

Il ne se passe pas une journée sans que je prenne un crayon dans mes mains. Je souffre de tous les maux que je vous ai mentionnés auparavant, mais j’ai maintenant trouvé la solution.

Je vais écrire jusqu’à la fin de mes jours. 

Jamais je ne guérirai de ce syndrome !

J’ai un gros défi à relever. Madame Janette Bertrand soulignera l’an prochain son 100e anniversaire de naissance et elle manie la plume encore jour après jour. Je me suis dit, la dernière fois où je l’ai rencontrée dans un Salon du livre, que j’en ferais tout autant.

L’étincelle qui brillait dans ses yeux m’a convaincu qu’elle exerçait le plus beau métier du monde.

L’écriture ne coûte rien, si ce n’est que du papier et un crayon. 

Il s’agit d’un passe-temps accessible à tous, petits et grands. 

Bien sûr, on peut utiliser l’ordinateur, mais il y a toujours un lien entre le cœur et le papier. C’est du moins ce que je ressens, même si je travaille beaucoup avec la technologie par nécessité.

Je vous suggère de commencer par aller vous magasiner un cahier qui vous plaira et laissez-vous tenter par celui sur lequel vous avez immédiatement posé les yeux. Même s’il vous semble un peu dispendieux, n’oubliez pas.

Il sera le gardien de votre pensée, alors faite le bon choix.

Ajoutez à cela un stylo qui saura tracer chaque lettre avec votre style. Que votre écriture soit régulière, élégante, illisible, enfantine, tremblante ou fine, il s’agit de la vôtre et celle de personne d’autre. 

Maintenant que nous avons réglé le matériel nécessaire, trouvez-lui une place particulière dans votre demeure. 

Pour ma part, j’ai choisi de le ranger dans ma table de chevet. Avant de me mettre au lit, il m’apparait important de clore ma journée en traçant une phrase ou deux. 

Je ne sais pas si c’est une idée que je me fais, mais il me semble que mon cœur bat un peu plus vite quand j’ouvre la porte de ce petit meuble antique. J’ai tellement raconté d’événements dans ce recueil, des bons et de plus difficiles moments, que je le trouve parfois lourd à manipuler.

Ce sera différent pour vous au début puisqu’il sera léger comme une plume et encore si naïf. Avec le temps, vous apprendrez à lui faire confiance et à vous en remettre à lui.

Ce cahier ne sera pas votre manuscrit, mais il sera celui qui vous conduira à l’écriture de votre toute première histoire et jamais vous ne l’abandonnerez pour un projet, si important soit-il.

Un dernier conseil à retenir ! 

N’oubliez surtout pas qu’il aura été le tout premier dans votre vie d’auteur… 

et jamais on n’oublie le premier.

L’ÉTÉ, UN TEMPS PARFAIT POUR LA LECTURE

Posted by Colette Major-McGraw on Jun 30, 2024 8:00:00 AM

Ce qui me chagrine le plus, c’est que depuis que je suis auteure, je ne m’accorde plus beaucoup de temps pour dévorer tous ces romans ou biographies que j’ai amassés dans ma bibliothèque.

Rassurez-vous, je n’ai pas complètement abandonné ce passe-temps, mais il n’occupe plus la première place dans mes priorités, l’écriture lui ayant ravi la palme.

Il ne faut toutefois pas oublier que l’un ne va pas sans l’autre, car on ne peut arrêter de se nourrir de toutes ces belles phrases composées par les écrivains et écrivaines.

Dans mon enfance, les tout-petits ne recevaient que rarement des livres en cadeau. On nous offrait une poupée, un casse-tête ou un jeu de société, du genre, les serpents et les échelles qui devaient nous apprendre à compter et surtout à gérer notre colère de devoir toujours recommencer.

Les gens plus aisés achetaient à leurs enfants des poupées Barbie avec tous ses accessoires, les derniers jouets annoncés à la télé par la compagnie Mattel ou des vêtements à la mode. 

Sans être jalouse, je les enviais un peu, surtout l’année où les bottillons de majorettes ont pris le marché. J’aurais tellement voulu en avoir une paire. Ça me fait rire aujourd’hui. 

Autre temps, autres mœurs.

Il faut admettre qu’au milieu des années 1970, les individus n’offraient que rarement des livres en cadeau. 

De nos jours, dès les premiers mois, les poupons ont de petits bouquins de caoutchouc qu’ils peuvent regarder, manier et mâchouiller pendant qu’ils marinent dans le bain. 

Le contact avec les images et les mots s’effectue dès ce moment-là… avec une bonne gorgée de l’eau du bain !

S’ajoutent à cela tous ces livres d’histoires qu’ils nous demandent de leur lire avant de s’endormir. On nourrit ainsi leur imagination et on agrandit leur vocabulaire.

À mon époque, c’est la bibliothèque de ma municipalité qui a comblé le vide de mes jeunes années et elle occupe toujours une place importante dans ma vie.

Je me souviens encore de la bibliothécaire, madame Agathe (la tante de ma meilleure amie). Je la trouvais sévère et elle m’intimidait au plus haut point. Si on avait le malheur de parler, elle n’hésitait jamais à nous rabrouer. Nous n’étions pourtant que des petits êtres heureux d’avoir accès à tous ces livres de tous formats, de mille et une couleurs et surtout porteurs de tant de contes fabuleux.

pastedGraphic.png Un conseil : si certains jours vous vous sentez aigri et que même les mignons bambins ne vous font pas sourire, je connais un remède infaillible. Accordez-vous quelques minutes, prenez un crayon et une feuille de papier et écrivez tout ce qui vous passe par la tête. Ça fonctionne très bien et ça libère tellement. 

Trêve de plaisanterie…

J’ai apprécié tout autant la lecture que j’aime aujourd’hui rédiger des textes. Il s’agissait probablement d’un itinéraire à parcourir pour devenir romancière.

Je me demande maintenant où vous en êtes rendu côté depuis mon deuxieme blogue.

Vous êtes-vous procuré un beau volume, un stylo, ou bien vous aviez déjà tout ça à la maison ?

Je vous imagine face à la première page, cette fameuse page blanche devant laquelle tout le monde se pose la même question !

  • Par quoi je commence !
  • Vaut-il mieux que je trace la date en premier ?
    • Personnellement, je note toujours le jour où j'ai débuté un nouveau cahier et je le fais au verso de la page couverture.
  • C’est facile pour elle, c’est une auteure !

Je vais donc vous donner un truc que j’utilise très souvent et que j’ai appris lors du premier atelier d’écriture auquel j’ai participé, il y a déjà plusieurs années.

L’animatrice appelait ça une constellation.

On inscrit un mot, le premier qui nous vient en tête et ensuite on trace tout autour les 8 premiers mots auxquels vous pensez.

En second lieu, vous racontez une courte histoire dans laquelle ceux-ci seront inclus. 

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Je vous promets de ne pas tricher et j’écris un court texte contenant tous ces mots.

Quand je me retrouve devant une page blanche, je ne panique plus jamais. Ou bien je prends une pause et j’attends à demain pour finir mon histoire ou alors, plutôt d’avoir les « bleus », je revêts ma plus belle robe, celle que j’ai trouée avec mes ciseaux en enlevant l’étiquette d’achat et je m’installe pour rédiger un texto de deux lignes à ma meilleure amie et lui demander de m'accompagner au resto.

Ça pourrait donner ceci également… 

L’autrice qui vous dit ne jamais avoir fait face à une page blanche vous ment probablement. Ou bien elle possède du papier de couleur, genre ces feuilles trouées jaune, bleu, rose et vert qu’on utilisait à l’école. 

Elle va sûrement patienter jusqu'à demain pour écrire. Elle va plutôt lire à nouveau la dernière ligne de l’histoire que son futur ex-mari lui a rédigé sur la lettre où il lui annonce qu’il la quitte. Pour se calmer, elle va finir de jeter dehors les quelques vêtements et articles personnels qu’il a oublié d’apporter. 

Je viens de vous révéler le truc qui me permet de ne jamais abandonner.

On avance pas à pas, et ce sont des petits exercices de ce genre qui vous aideront à créer des textes fabuleux.

La prochaine fois, je vous en dirai un peu plus sur mon parcours.

 

Bonne semaine

MON PREMIER BLOGUE À VIE

Posted by Colette Major-McGraw on Jun 14, 2024 12:58:54 PM

Ça y est, je me lance, et je prends contact avec mes lecteurs et lectrices avec mon premier blogue à vie.

On se connaît déjà à travers mes romans, mais nous n’avons pas nécessairement eu la chance de vraiment échanger à propos de ce monde fantastique qu’est celui de l’écriture.

Plusieurs d’entre vous me côtoient depuis toujours, mes voisins, mes amis sans omettre les membres de ma famille qui accepteraient difficilement que je les néglige dans mon « premier blogue ».

Il y a également les participants à mes conférences (Croire en ses rêves), les nombreux lecteurs avec qui j’ai discuté au cours des différents Salons du livre auxquels j’ai pris part, sans oublier ceux et celles à qui j’ai remis des signets dans les restaurants ou divers commerces dans l’unique but qu'on me découvre comme auteure (autrice si vous préférez). 

  • Entre vous et moi, certains d’entre eux ont dû me trouver bizarre de me présenter de la sorte, mais je n’ai pratiquement jamais reçu de répliques négatives… sauf 2 ou 3 personnes qui m’ont rabroué en disant : « moi, je ne lis pas » ! Triste pour eux !

Il y a ceux que j’ai rejoints via les réseaux sociaux, groupes de lecture, gens d’ici, mais aussi gens de partout, que ce soit en France, en Suisse, en Belgique ou toutes autres régions francophones.

J’ai même établi de beaux liens d’amitié avec plusieurs d’entre vous.

C’est donc pour continuer à garder contact avec vous tous que j’ai décidé de mettre en place ces rencontres virtuelles, où j’aborderai différents thèmes qui ont trait à l’art littéraire. Je le ferai sans aucune prétention, mais avec tout l’amour que j’ai pour les mots. 

Je souhaite qu’à travers mes récits, vous puissiez découvrir ce métier encore méconnu par la majorité des gens. 

  • Quand vous tenez un bouquin dans vos mains, vous ne pensez sûrement pas à l'individu qui l’a rédigé et encore moins à toutes les heures qu’il y a consacrées.
  • Vous n’imaginez pas le nombre de jours, de nuits, de semaines et de mois qu’il a pris pour créer et faire vivre ces personnages que vous dénichez en tournant chacune des pages.
  • N’y pensez surtout pas… ce qui compte, c’est le plaisir que vous ressentez à chaque fois où vous entrez en contact avec un ouvrage.
  • Si vous êtes un lecteur ou une lectrice assidu(e), ou bien, quelqu’un qui profite de ses vacances au soleil pour dévorer un livre, il vous est sûrement arrivé d'aimer profondément un personnage de roman (Rose ou la tante Fernande dans ma trilogie Sur les berges du lac Brûlé, Tome 1 Le vieil ours) ou détesté, tout autant, certains autres (Ernest Potvin — le père de famille de cette même saga)

pastedGraphic.pngC’est plus fort que moi, j’imagine déjà le sourire des membres de mon lectorat fidèle à la mention de cette référence à ma toute première série. À Sainte-Agathe-des-Monts, dans la ville de mon enfance, bien des gens me demandaient qui étaient le vrai « Vieil ours ». On lui trouvait des ressemblances avec l’un ou l’autres des hommes grognons de la région.  Trop drôle.

Au-delà, de raconter mon parcours pour atteindre ce but, je serai peut-être en mesure de vous insuffler le goût de participer à cette belle aventure que représente l’écriture sous toutes ses formes. 

À mille et une reprises, des gens m’ont dit avoir envie d'écrire, mais ne pas savoir par où commencer. Souvent, on précisait vouloir laisser ainsi un héritage à ses enfants alors que pour d’autres on désirait officiellement le faire dans le but de publier un livre.

J’avais moi aussi ce souhait depuis mon adolescence. Bien sûr, ça me semblait totalement irréel, mais ça faisait partie de mon projet de vie. 

On espère tous trouver l’amour, fonder une famille, avoir une maison, voyager ou autre, mais tout ne se réalise pas nécessairement parce qu’on y pense avec grande envie. 

Jamais je n’ai rangé de côté ce goût de réaliser mon rêve. Fort heureusement, j'y ai cru et j’ai tout mis en œuvre pour y parvenir.

C’est donc bien parti pour une relation particulière avec vous, mes amis des mots, des livres, du papier et des crayons à mine, à l’encre, à petites ou à larges pointes.

On se retrouvera alors sur une base bimensuelle et via mon site web, vous pourrez toujours me rejoindre afin de me faire vos commentaires et me dire s’il y a des sujets que vous aimeriez que je traite au fil des semaines.

Avec le temps, vous me connaîtrez un peu mieux et vous en apprendrez beaucoup sur ce beau et fascinant métier.  

À la prochaine !